Ordre dans lequel tapoter les points, ronde de tapping à 7 ou 14 points, qu'elle est la meilleure façon de pratiquer ?
Pour répondre à cette question revenons un peu sur l'histoire du tapping. A l'origine de l'EFT de Gary Craig , il y a une autre méthode : TFT de Roger Callahan (Thought Field Therapy ).
Dans TFT il faut tapoter un certain nombre de points dans un ordre précis qui dépend de la nature du problème abordé. A l'origine le nombre et l'ordre des points a été identifié grâce au test musculaire (TM) issu de la Kinésiologie. A force d'utiliser le TM sur ses patients pour identifier quels points stimuler et dans quel ordre dans leur cas, le Dr Callahan a finit par repérer que le même type de problème d'une personne à une autre donnait régulièrement la même réponse du corps sur les points à utiliser. Il a alors identifié ce qu'il a nommé des algorithmes : - une série de points définie pour un type de problème à stimuler dans un ordre précis. Il s'agit de série allant de 2 à 6 ou 7 points. Parfois il en ajoutait si cela s'avérait inefficace, toujours en les identifiants avec le TM.
C'est lorsque l'un de ses élèves, Gary Craig, a remarqué que cela fonctionnait aussi suite à des erreurs d'application des algorithmes qu'il a décidé de simplifier sa méthode en créant une série unique de points à stimuler pour n'importe quel type de problème. L'EFT est né de cette simple observation que l'ordre n'était pas déterminant, ni le fait d'oublier de tapoter un point. L'avantage d'une série unique est de ne pas avoir à mémoriser une série pour chaque type de problème. Pour mettre au point cette série universelle il s'est basé sur l'idée que chaque méridien devait être stimulé pour être certain de couvrir l'ensemble du système énergétique. C'est la raison pour laquelle la série de l'EFT comprend 14 points correspondant au 12 méridiens plus au deux centraux ( vaisseau gouverneur et conception). L'idée était que quelque soit le méridien perturbé par un problème, que vous vous appeliez John ou Judith cette perturbation sera dissoute par le tapping de tous les méridiens. Ce qui prend beaucoup moins de temps que de mémoriser un algorithme spécifique ou d'identifier le méridien concerné avec le TM. Quant à l'ordre dans lequel tapoter les points celui-ci est toujours le même, celui dans lequel il a été mémorisé. Garder le même ordre est d'abord mnémotechnique avant de devenir simplement un automatisme.
C'était plutôt ingénieux de sa part. Néanmoins cela ne signifie pas que l'idée qu'un problème affecte plutôt certains méridiens que d'autres, comme l'a remarqué le Dr.Callahan, soit erronée comme nous allons le voir. Avec le temps, l'expérience a montré que cela marchait bien en raccourcissant la série de 14 points à 7, 8 ou 9 points selon les praticiens. Les points sur la main étant écartés de la ronde mais aussi ceux qui posent "problèmes" comme sous le sein. Pourquoi tapoter 14 points lorsqu'on peut obtenir le même résultat avec moins ? Le principe de parcimonie a eu raison de la ronde universelle à l'origine de l'EFT. Ce qui sous-tend l'efficacité de ronde raccourcie est l'idée que le système énergétique est un réseau où chaque méridien est en relation avec les autres, ce qui se passe dans un affectant les autres.
Il y a néanmoins un bémol à l'usage de ronde raccourcie, qui justifie parfois le retour à une ronde complète en absence de résultat : - le problème affecte plus particulièrement certains méridiens, qui ne font alors plus partie de la ronde. En réalité une autre observation, liée à l'expérience, nous permet de sélectionner assez rapidement les points qui sont vraiment pertinents dans notre cas. C'est tout simplement la réactivité du système énergétique. Lorsque nous stimulons certains points il se produit des changements instantanés et lorsque nous en stimulons d'autres il se passe peu de choses. Cette observation confirme que certains méridiens sont plus concernés par un problème que d'autres.
Et donc l'ultime adaptation consiste à sauter les points sur lesquels il ne se passe rien et de s'attarder sur ceux où un changement se produit immédiatement. Autrement dit, de créer sa propre série de points en fonction du feedback que chacun obtient de son expérience du tapping d'un problème particulier. En pratique, il s'agit de faire une première ronde de 14 points servant à identifier les points qui réagissent et écarter les autres, puis de concentrer les rondes suivantes uniquement sur ces points réactifs.
Ainsi la question du nombre est définie par votre expérience et non par un usage consensuel, arbitraire, qui n'a comme seul critère que le gain de temps. Cette stratégie met fin à tous les débats d'écoles sur la question du nombre de points idéales. Parfois 2 suffiront, parfois 6, voir 10... Ainsi que sur la sélection des bons points puisqu'on choisi ceux où un changement instantané se produit.
La réponse à cette question vise à optimiser la pratique pour ce qui relève de son aspect énergétique. Cette réponse est simplement : - adapter votre ronde en fonction de ce qui se passe pour vous. Ceux qui ont une intuition développée peuvent aussi sentir où il faut tapoter, c'est une autre option dont le résultat sera le feedback de votre intuition.
Youri, voiron 2019
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