Après de multiples rondes de tapping nous atteignons un seuil critique au-delà duquel notre système corps-esprit bascule dans un état générale de désactivation (relaxation).
Une fois dans cet état, tout ce qui nous affecte d’ordinaire cesse temporairement de nous perturber. Il devient impossible de réactiver d’ancienne souffrance en y pensant ou en présence d'un stimulus l'evoquant. Au-delà de ce seuil continuer le travail avec le tapping devient inutile.
Une fois dans cet état, tout ce qui nous affecte d’ordinaire cesse temporairement de nous perturber. Il devient impossible de réactiver d’ancienne souffrance en y pensant ou en présence d'un stimulus l'evoquant. Au-delà de ce seuil continuer le travail avec le tapping devient inutile.
Le plus important n'est pas là mais dans le fait de réussir à travailler sur une cible primordiale avant d'atteindre ce seuil.
Pourquoi ?
Il arrive de terminer une séance en pensant avoir résolu un problème et de s'apercevoir ultérieurement que l'état affectif en question ressurgit soudainement lorsque nous nous retrouvons confronté à la même situation. Pourtant nous avions bien tapoter tous les aspects et ressenti une absence d'intensité pour chacun d'eux ! Que s'est-il passé ?
Nous avons tout simplement basculer en état de désactivation (globale) avant d'aborder des aspects primordiaux et sous-jacents, responsables de la réactivation notre état.
Nous pouvons être plus particulièrement victime de ce type d'illusion lorsque nous nous empressons de passer au tapping en abordant des aspects secondaires plutôt que primordiaux ou fondamentaux, c'est-à-dire lorsque nous negligeons la phase d'investigation.
Certaines injonctions pratiques peuvent nous précipiter dans ce biais. C'est notamment le cas de celle de "tapotez tous les aspects". Mal comprise elle peut nous empêcher d'atteindre notre cible. En réalité, il ne s'agit pas de tapoter "tous les aspects" qu'on peut imaginer être présents dans un problème mais uniquement ceux qui réactivent l'état en question. Sans quoi le seuil critique sera atteint prématurément et il ne sera plus possible d'identifier ceux qui sont effectivement présents.
De même lorsque nous identifions un aspect activant notre état il est judicieux d'essayer de chercher à identifier des aspects plus anciens et primordiaux si possible avant de passer à la phase de tapping proprement dite.
Deux autres situations exploitant ce seuil critique peuvent nous faire tomber dans l'illusion d'une résolution.
Méfait de la routine
Le fait de faire régulièrement (chaque jour) plusieurs rondes de tapping sur des aspects secondaires ou liés à notre quotidien tend à nous maintenir dans cet état de relaxation. Bien que nous nous sentions mieux, cela ne produit pas de réelle avancée, ni de profond changement dans notre perspective. Nous supportons mieux la situation mais la portons toujours en nous, dans notre mémoire, notre manière de penser et d'agir. Et tant que nous continuons cette routine, la désactivation qui en résulte nous empêche d'accéder à ces aspects primordiaux.
Mécanisme de défense
Le tapping peut même ainsi devenir un insidieux mécanisme de défense. C'est notemment le cas lorsqu'on se met à tapoter dès qu'une émotion désagréable survient, sans autre but que de se soulager de ce qu'on ressent. Dans cet usage défensif qui peut en être fait on cherche juste à atteindre le seuil critique, sans jamais chercher les aspects primordiaux qui sont responsables de notre activation.
Il y a une plusieurs raisons qui expliquent pourquoi le tapping peut ne pas fonctionner. Celle du seuil critique est peu connue et dit en substance que "trop de tapping tue l'efficacité et l'intérêt du tapping". Elle explique ce paradoxe apparant par l'effet produit par le tapping au-delà d'un certain seuil. Elle explique pourquoi ce n'est pas en tapotant le plus tôt et le plus longtemps possible qu'on avance le mieux.
Youri, voiron 2019
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